Faux cap, Sampona et Fort-Dauphin

10 Septembre 2017

Mon dernier article commençant à remonter, il est temps pour moi de reprendre la plume si je ne veux pas accumuler trop de retard dans le récit de mes pérégrinations.

Le début de la dernière semaine d’août fut consacré à l’analyse de nos données à Amboasary. Nous nous sommes également rendus à Berenty pour travailler une journée à l’identification des plantes de notre herbier. Pour cela, nous avons pu compter sur l’aide précieuse d’Ariadna et d’Emeline, stagiaires naturalistes en charge de la réalisation de l’herbier de la réserve. Elles étudient en parallèle le comportement des groupes de Sifaka (Propithèques de Verreaux) et travaillent sur les parcelles de reforestation. Grâce aux ouvrages dont elles disposent et à leurs connaissances, nous avons pu identifier une vingtaine de plantes supplémentaires.

Travail d'identification à Berenty

La fin de la semaine fut destinée à la rencontre de l’équipe d’AVSF à Tsihombe, notre deuxième zone d’étude. Cette zone se situe à environs 150 kilomètres à l’ouest d’Amboasary. Nous allons y réaliser nos entretiens de mi-septembre à fin octobre.

Nous profitons du week-end pour nous rendre à Faux Cap, à une trentaine de kilomètres au sud de Tsihombe. Il faut emprunter une piste très sableuse mais ça vaut le coup ! Une barrière de corail forme un petit lagon qui rend le site paradisiaque. De plus, pas un touriste sur la plage, à peine quelques pécheurs qui relèvent leurs casiers le long de la barrière. Nous y reviendrons pendant nos week-ends lorsque nous serons à Tsihombe pour y faire le plein de poissons et fruits de mer !

Faux cap

Sur le chemin du retour pour Amboasary, nous tombons nez à nez avec une tempête de sable qui réduit considérablement notre visibilité. Pour une fois nous sommes contents d’être à l’abri du 4X4, malgré l’inconfort permanent (en moto, on évite les trous, mais on mange beaucoup de sable !!).

avant d'entrer dans la purée de pois!

Cette semaine fut consacrée à des entretiens sur les communes de Sampona, Behara et Ifotaka. Nous sommes toujours bien reçus et avons maintenant recensé plus de 200 traitements traditionnels qui utilisent environ 80 plantes différentes (on va avoir du pain sur la planche pour tout analyser !).

Vahombe endémique utilisé dans de nombreuses préparations médicinales (Aloe vahombe)

Sampona

Miam du cactus!

Vue sur Amboasary et ses champs de sisal

Ca souffle par ici!!

Nous avons changé notre approche pour l'herbier. Avant, nous collections les plantes la journée et les stockions dans un sac avant de les mettre sous presse le soir. Cependant nos échantillon souffraient du transfert et commencaient à sécher dans notre sac. Dorénavant, nous réalisons donc la mise en presse sur le terrain.